Lettre ouverte des ministres du Cabinet fantôme conservateur responsables de la Sécurité publique et de la Protection civile

[:fr]9 décembre 2019, Ottawa (Ontario) – Aujourd’hui, Pierre Paul-Hus, le ministre du Cabinet fantôme conservateur responsable de la Sécurité publique et de la Protection civile, et Glen Motz, le ministre associé du Cabinet fantôme conservateur responsable de la Sécurité publique et de la Protection civile, ont envoyé la lettre suivante au ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, pour qu’il fasse une mise à jour sur Huawei :

Monsieur le Ministre,

Les Canadiens et les Canadiennes de toutes les régions du pays, de même que le secteur privé et l’industrie de la sécurité, attendent que votre gouvernement prenne position sur la firme Huawei et son éventuelle participation à la mise en place du réseau 5G canadien. Nous vous écrivons en leur nom dans l’espoir d’obtenir des réponses.

Comme vous le savez, l’ancien ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, avait dit en mai 2019 que votre gouvernement prendrait une décision avant l’élection fédérale d’octobre. Ensuite, les médias ont indiqué que cette décision serait reportée après l’élection, mais les Canadiens et les Canadiennes n’ont pas su pourquoi.

Nombre de nos alliés font déjà partie des pays qui ont écarté Huawei de leur réseau 5G, et la liste ne fait que s’allonger. Comme le Canada fait partie du G7, sa décision et son impact potentiel sur nos relations avec nos amis internationaux, et sur l’information que nous partageons avec eux, seront considérables. Le Canada ne peut plus attendre.

Les conseillers en sécurité nationale des États-Unis ont exhorté le Canada à ne pas utiliser la technologie 5G de Huawei, car cela mettrait en péril le partage de renseignements avec les États-Unis et pourrait faire en sorte que le gouvernement chinois fasse un profilage des Canadiens et des Canadiennes.

L’Australie empêche Huawei de fournir du matériel pour son réseau 5G et a conseillé à l’Inde de refuser que Huawei fournisse des éléments de son réseau de télécommunications haute vitesse.

De plus, le Danemark a expulsé deux employés de Huawei, et l’Union européenne étudie des propositions qui entraîneraient une interdiction de facto du matériel de Huawei pour les réseaux mobiles de la prochaine génération. Le gouvernement du Japon a aussi exclu Huawei des contrats officiels, et l’organisme du renseignement de la Nouvelle-Zélande a interdit à Huawei de fournir du matériel pour son premier réseau 5G mobile en novembre 2018. Comme nous l’avons dit, Monsieur le Ministre, la liste des pays qui interdisent Huawei s’allonge très rapidement.

Les Canadiens et les Canadiennes veulent savoir pourquoi cette décision ne cesse d’être retardée. Comme nous l’avons précisé, le Canada est un pays du G7 et son gouvernement doit se comporter en conséquence.

Au nom des Canadiens et des Canadiennes, du secteur privé et d’autres intervenants, nous voulons que vous portiez attention à cette question. Nous attendons votre réponse[:en]December 9, 2019, Ottawa, ON – Today, Pierre Paul-Hus, Conservative Shadow Minister for Public Safety and Emergency Preparedness, and Glen Motz, Conservative Associate Shadow Minister for Public Safety and Emergency Preparedness sent the following letter to Public Safety Minister, Bill Blair, calling for a status update on Huawei:

Minister Blair,

Canadians in all regions of the country along with the private sector and the security industry have been waiting on your government to take a position on Huawei and its possible participation in the construction of the Canadian 5G network. We are writing to you on their behalf to hopefully get answers.

As you know, the former minister of Public Safety, Ralph Goodale, had stated in May 2019 that your government would decide before the October federal election. Later, the media reported that the decision would be postponed until after the election, but Canadians were not told why.

Many of our allies are already on the list of countries that have banned Huawei from their 5G networks, and the list keeps growing. As a G7 country, Canada’s decision and its potential impact on our relationship with our international friends, and the information we share with them, will be considerable. Canada cannot delay any further.

The U.S. national security adviser has urged Canada not to use Huawei 5G technology as it would put in jeopardy intelligence sharing with the United States and expose Canadians to being profiled by the Chinese government.

Australia has blocked Huawei from providing equipment for its 5G network and it has advised India to ban Huawei as well from supplying parts for a rollout of a high-speed telecommunications network.

We have also seen Denmark expel two Huawei staff and the European Union is considering proposals that would effectively amount to de-facto ban on Huawei equipment for next-generation mobile networks. Japan’s government has also effectively banned China’s Huawei from official contracts and New Zealand’s top intelligence agency has banned Huawei from supplying equipment for the country’s first 5G mobile network in November 2018. As we said Minister, the list of countries banning Huawei is growing at a staggering rate.

Canadians expect answers on why this decision has been, and continues to be, delayed. As we stated earlier, Canada is a G7 country and its government must govern itself accordingly.

On behalf of Canadians, the private sector and other stakeholders, we appreciate your attention to this matter. We await your response.[:]