CRISE ÉNERGÉTIQUE EN EUROPE : choisir entre l’idéologie et la survie

[:fr]LETTRE OUVERTE

Québec, 14 juillet 2022 – La crise en Ukraine a ravivé un sujet de la plus grande importance : l’approvisionnement en énergie. Comme exemple frappant, celui de l’Allemagne, victime des coupures de gaz de la Russie, vit désormais en état d’alerte et est contraint d’installer des mesures de rationnement pour s’éclairer, se chauffer et faire tourner ses usines. Et l’hiver n’est pas encore arrivé… Le plus déplorable dans cette histoire, c’est que l’Allemagne, qui a renoncé au nucléaire pour « sauver » la planète, est maintenant contraint de revenir à l’utilisation de ses centrales à charbon ultra polluantes pour subvenir à ses propres besoins en énergie. Ce problème de dépendance énergétique que vivent plusieurs pays européens soulève un enjeu de taille du côté du Canada, qui représente le cinquième producteur mondial de ressources énergétiques. La question se pose plus que jamais : voulons-nous aider nos compatriotes européens à s’approvisionner en énergie, puisque nous avons le pouvoir de le faire?

Le 11 juillet dernier, je me suis rendu à Calgary afin d’assister à une réunion. Autour de la table, cinq joueurs majeurs du domaine de l’énergie : le Canadian Energy Centre, l’Alliance Pathways, le Petroleum Services Association of Canada, l’Association canadienne des producteurs pétroliers et TC Énergie. Leur mission est commune : redorer le blason de ce secteur mal aimé en démontrant que les compagnies énergétiques sont plus que jamais tournées vers de nouvelles technologies écologiques. Malgré la mauvaise presse dont elles ont été victimes au cours des années, la protection de l’environnement demeure au cœur de leurs préoccupations et elles ont l’obligation de trouver des solutions innovantes pour produire de l’énergie plus verte, comme le gaz naturel liquéfié (GNL), une énergie non corrosive et non toxique.

Ceci étant dit, les Canadiens doivent maintenant se positionner sur ce sujet sensible qu’est l’exploitation de nos ressources naturelles. Ils doivent le faire dans un contexte où la demande en énergie devrait continuer d’augmenter dans le monde au cours des prochaines années et à la lumière du grand bouleversement planétaire que nous vivons actuellement, celui de la guerre en Ukraine. Nous sommes en mesure d’aider les Européens à retrouver la paix d’esprit en leur fournissant le gaz dont ils ont besoin pour vivre. Et nous pouvons le faire avec beaucoup moins d’impact sur l’environnement qu’il y a 20 ans. Nos compagnies énergétiques sont prêtes à fournir à la demande et souhaitent faire partie de la solution. Qui plus est, nous avons l’opportunité d’être souverain sur le plan énergétique grâce à nos richesses naturelles, de ne dépendre de personne pour subvenir à nos propres besoins.

Alors, voulons-nous continuer de prôner l’idéologie verte qui aspire à la pureté environnementale ou sommes-nous prêts à faire notre part pour subvenir à nos propres besoins et à celui de nos alliés ? Continuerons-nous d’entretenir le mythe ou sommes-nous prêts à voir la réalité en face, celle qui nous rappelle cruellement que nous avons encore besoin de nos ressources naturelles pour survivre en ce bas monde? Une grande réflexion s’impose collectivement et les mots « juste équilibre » devraient en faire partie…

Pierre Paul-Hus
Ministre du cabinet fantôme des Services publics et de l’Approvisionnement
Député de Charlesbourg – Haute-Saint-Charles[:en]OPEN LETTER

Quebec City, July 14, 2022 – The crisis in Ukraine has revived an issue of the utmost importance: energy supply. As a striking example, Germany, victim of gas cuts from Russia, is now living in a state of alert and is forced to install rationing measures for lighting, heating, and running its factories. And winter has not yet arrived… The most deplorable part of this story is that Germany, which gave up nuclear power to “save” the planet, is now forced to go back to using its ultra-polluting coal-fired power plants to meet its own energy needs. This problem of energy dependence experienced by several European countries raises a major issue for Canada, which is the world’s fifth largest producer of energy resources. More than ever, we must pose the question: do we want to help our fellow Europeans to obtain energy, since we have the power to do so?

 

On July 11, I went to Calgary to attend a meeting. Around the table, there were five major players in the energy field: the Canadian Energy Centre, the Pathways Alliance, the Petroleum Services Association of Canada, the Canadian Association of Petroleum Producers and TC Energy. They share a common mission: to restore the image of this under-appreciated sector by showing that energy companies are more than ever focused on new green technologies. Despite the bad press they have received over the years, environmental protection remains at the heart of their concerns, and they have an obligation to find innovative solutions to produce greener energy, such as liquefied natural gas (LNG), which is non-corrosive and non-toxic.

 

That being said, Canadians must now take a stand on the sensitive issue of the development of our natural resources. They must do so in a context where demand for energy is expected to continue to grow worldwide in the coming years and considering the major global upheaval we are currently experiencing, that of the war in Ukraine. We are in a position to help Europeans regain their peace of mind by providing them with the gas they need to live. And we can do it with much less environmental impact than we did 20 years ago. Our energy companies are ready to supply on demand and want to be part of the solution. Most importantly, we have the opportunity to be energy sovereign with our natural resources, to not depend on anyone to provide for our needs.

 

So, do we want to continue the green ideology of environmental purity or are we willing to do our part to provide for ourselves and our allies? Will we continue to entertain the myth or are we ready to face the reality that we still need our natural resources to survive in this world? A great reflection is needed collectively, and the words “fair balance” should be part of it…

Pierre Paul-Hus

Shadow Minister for Public Services and Procurement

Member of Parliament for Charlesbourg – Haute-Saint-Charles

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